L’habillage de la saline
Au seuil du mois de février, la préparation et l’ entretien annuel des salines s’annoncent, mais l’ habillage de la saline est étroitement liée aux caprices de la météo. La pluie, compagne indésirable, peut compliquer davantage notre tâche en rendant difficile l’évacuation de l’eau douce nécessaire à nos travaux.
Notre activité, minutieuse et rigoureusement planifiée, suit un cheminement par étapes bien définies.
D’abord, le curage des bondres, ces artères qui alimentent les marais salants en eaux de mer et contribuent à vider les salines au printemps. Cette phase préliminaire, cruciale pour la préparation du terrain, nous permet d’avancer méthodiquement dans notre mission afin de commencer l’habillage de la saline.
Le nettoyage des cobiers et des tours d’eau partagés avec d’autres paludiers, viennent ensuite. La collaboration avec nos pairs est essentielle dans ces zones humides, où la solidarité s’impose face aux défis naturels.
Les ponts des cobiers tout comme ceux des Fares sont parfois malmenés par le battement des vagues hivernales et requièrent toute notre attention. Leur réfection est nécessaire pour assurer notre mobilité et le cheminement de l’eau de mer au cœur des salines.
Armés d’un « boutoué », nous éliminons la vase accumulée au fil des saisons. Cette vase, précieuse, sert à la réfection des ponts, reconstruits avec habileté à l’aide d’une « lousse à ponter ». L’excédent de vase est jeté à la boyette sur le talus, marquant ainsi le cycle de renouvellement des éléments.
La prochaine étape de l’habillage de la saline sera la vidange des eaux pluviales sur les fares.